Les yeux sont des organes sensibles qui demandent parfois une attention particulière. Lorsqu’ils sont fatigués, il devient parfois nécessaire de recourir à des lunettes correctrices pour y voir plus clair. Selon la nature de la maladie, les soins et surtout les lunettes peuvent coûter cher. Il est possible de se faire rembourser totalement ou partiellement les frais engagés pour vos verres correcteurs et montures. Toutefois, il y a des conditions à respecter. En les connaissant, vous pourrez prendre les mesures nécessaires pour en bénéficier. Vous pouvez consulter votre opticien pour en savoir plus.
Le remboursement des lunettes : une réforme qui vient à point nommé
Depuis le 1er janvier 2021, une nouvelle réforme vient alléger le quotidien des malades. Le dispositif 100 % Santé permet de prendre en charge un certain nombre d’équipements. Il concerne les appareils auditifs, les prothèses dentaires et les lunettes. Pour y avoir accès, il suffit de bénéficier d’une complémentaire santé. Cependant, la réforme ne concerne qu’un panier d’équipement précis.
Le panier 100 % santé optique comprend des montures et des verres biens définis. C’est la classe A de produits qui ne génèrent aucun reste à charge. Elle prend en compte 17 modèles de montures (2 coloris seulement disponibles), dont 10 pour les enfants. Ils doivent être aux normes européennes pour un tarif inférieur ou égal à 30 euros. Les verres de cette catégorie ont des prix plafonnés et prennent en compte tous les troubles visuels. Il existe une catégorie B de produit de tarifs libres. Ceux-là sont pris en charge seulement en partie que ce soit pour les montures ou les verres.
Toutefois, il est permis de combiner des éléments de la catégorie A avec d’autres en catégorie B. Il est donc possible de combiner une monture de la classe A avec des verres de classe B ou l’inverse. Dans ce cas aussi, il y aura un reste à la charge du malade (uniquement pour l’élément de catégorie B). Une petite analyse sera peut-être nécessaire selon vos besoins et vos revenus. Il faut attendre deux ans avant de pouvoir effectuer un renouvellement complet de vos lunettes ou un an s’il s’agit d’un enfant (âge inférieur à 16). Cette condition n’est pas valable lorsqu’il y a dégradation de la vue ou une autre situation médicale particulière.
La prise en charge des lunettes : comment s’y prendre ?
Deux documents importants sont nécessaires pour effectuer les démarches de remboursement de vos lunettes (monture et/ou verres correcteurs selon le cas). Vous aurez besoin de votre facture et de votre feuille maladie « Cerfa ». Elles permettent à votre sécurité sociale et à votre mutuelle d’évaluer s’il y a un reste à charge ou non ainsi que le montant à rembourser. Les démarches commencent auprès de votre CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie) avant de continuer vers votre mutuelle.
Au niveau de la sécurité sociale
Ici, il y’a un certain nombre de documents à transmettre à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) à savoir :
- Une feuille de soin : elle doit porter vos informations personnelles et être correctement renseignée ;
- Une copie de votre ordonnance : elle est délivrée par votre médecin traitant et doit aussi être tamponnée par votre opticien ;
- Une facture d’achat de vos lunettes.
Au niveau de votre complémentaire santé
Le déroulement de cette étape dépendra de la relation entre votre mutuelle et votre centre de sécurité sociale. Un accord de transmission automatique des demandes de remboursement peut exister entre les deux organismes.
- Dans le cas où l’accord existerait, le patient n’aura plus rien à faire. Les remboursements lui parviendront dès que les formalités seraient achevées.
- Dans le cas où l’accord n’existerait pas, le malade devra attendre en premier lieu son décompte de sécurité sociale. Une fois reçu, ce dernier sera envoyé à la mutuelle avec la facture d’achat des lunettes.
Les modalités de calcul du reste à charge
Selon les équipements choisis chez l’opticien, il peut être nécessaire de payer un reste à charge en dehors des remboursements effectués par la sécurité sociale et la mutuelle. Deux valeurs sont alors prises en compte dans la détermination du montant restant à solder. Il s’agit :
- Du tarif conventionné : fixé en euro, il représente la valeur de l’acte ou du produit de santé. Il est déterminé par la sécurité sociale ;
- Et du taux de prise en charge : fixé en pourcentage, il représente la part prise en charge par la sécurité sociale.
Pour y voir plus clair, il est possible de consulter la Liste des Produits et Prestations. Elle retrace l’ensemble des actes et tarifs conventionnés avec leurs codes respectifs. La liste est disponible auprès de votre centre de sécurité sociale. Une fois les calculs effectués, le reste à charge qui est déterminé par la sécurité sociale sera soldé par le patient ou son assureur (ou encore sa mutuelle).
Les conditions pour bénéficier d’un remboursement
En général, selon le cas, les remboursements de la sécurité sociale sont faibles de même que les tarifs conventionnés. Le taux moyen de prise en charge se situe aux environs de 60 %. Il peut être différent dans certains cas spécifiques. Néanmoins, ces remboursements peuvent soulager les ménages aux revenus modestes. Il est important de suivre toutes les étapes et de renseigner les bonnes informations pour profiter de la réforme.
Pour bénéficier d’un remboursement intégral, il suffit de faire son choix dans les équipements de la catégorie A. Il serait alors avisé d’effectuer une petite recherche en ligne pour adhérer à la meilleure mutuelle santé selon vos conditions. Il existe des comparateurs offrant des analyses pertinentes selon vos besoins.
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